[RENCONTRE AVEC] THIERRY DE GREEF

THIERRY DE GREEF

Thierry De Greef est un auteur belgo-canadien, vivant à Montréal. Il a toujours dessiné et écrit, attiré par cette capacité qu’a l’être humain de tisser des liens par le langage et l’expression artistique. Il devient concepteur-rédacteur après avoir fait des études en communication. Il est également chroniqueur, blogueur et auteur.

 

1.Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Le roman noir est né d’une idée : d’arriver à écrire deux romans en une seule histoire qui en offre deux lectures différentes. Le défi était d’écrire une trame temporelle que l’on suit avec deux visions. La première étant celle du bien, celle du psychologue qui répond dans un centre de prévention au suicide, en face d’un psychopathe qui représente le mal et la manipulation. Le choix du roman noir s’est défini par le contexte, on parle de la mort, du suicide, donc c’était de mon point de vue le genre qui correspondait le mieux à l’ambiance, à celle du huis-clos.

 

2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Dans le cadre d’Anonyme est la mort, cela part d’un fait vécu puisque j’était répondant dans un centre de suicide à Bruxelles. Sans pour autant décrire tout ce qui est arrivé, il m’avait été impossible de savoir si ce qui se passait était réel ou irréel, puisque cela se passe au téléphone de façon anonyme. C’est cette idée, et celle du téléphone, de manque de repères qui a fait naître le roman. Pour le Chemin d’Heming, j’ai toujours eu envie d’écrire un conte, un rapport d’un homme avec soi-même, et j’ai toujours aimé la mer et les phares… J’aime beaucoup l’idée du vase clos, qui pousse l’humain à chercher des réponses à l’intérieur de lui-même. Dans le cadre de cette pièce, c’est cette idée du chemin que les gens peuvent prendre et que la vie et ses circonstances nous imposent. L’expression théâtrale correspondait le mieux, en tous cas pour une première œuvre. Mais je pourrais un jour en faire un roman !

 

3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

C’est une pièce de théâtre, « pauvre B…! » de Patrick Roegiers, d’après Charles Baudelaire au Théâtre Provisoire, qui fut un choc littéraire.

 

4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Ne – Sais - Pas

 

5. Quelle est votre citation favorite ?

Ce sont des vers d’Eugène Guillevic :

« Du sable que le vent

Y prenait grain par grain »

 

6. Quel est votre mot préféré ?

Mot !

 

7. Quel est votre rituel d’écriture ?

Ça dépend : il m’est arrivé d’écrire la nuit, ou alors par périodes intenses… C’est-à-dire que je laisse mûrir l’idée, je laisse reposer, je lis, je laisse reposer, j’écris, je laisse reposer… Je n’écris pas de façon linéaire ! L’histoire est dans ma tête, lorsque j’écris le roman je connais le début et la fin, je sais où je veux aller mais je ne sais pas nécessairement par quel chemin. Je suis un angoissé de l’écriture !

 

8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?

« Le Monde de Sophie » de Jostein Gaarder, parce que ça parle de philosophie et de l’être humain. Mais aussi « Inconnu à cette adresse » de Kressmann Taylor.

 

9. Stylo ou clavier ?

Clavier… mais aussi moodboard !

 

10. Le mot de la fin ?

On n’a jamais fini !

Un roman noir en deux livres, une histoire en miroir, une mécanique oppressante.
La vérité de la mort est un mensonge.
Auteur belgo-canadien, TDG vit à Montréal. Il écrit et dessine depuis toujours, et place audacieusement la création artistique au cœur de sa réflexion. Après Le chemin d’Heming, sa première pièce de théâtre, il déploie tout son talent et son imagination dans un thriller inattendu et déstabilisant.

 

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